10 septembre 2006

Guérison d’un paralytique

VIème dimanche après la Pentecôte
St Matthieu IX. 1-8

1 Jésus, étant monté dans une barque, traversa la mer, et alla dans sa ville.
2 Et voici, on lui amena un paralytique couché sur un lit. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: Prends courage, mon enfant, tes péchés te sont pardonnés.
3 Sur quoi, quelques scribes dirent au dedans d'eux : Cet homme blasphème.
4 Et Jésus, connaissant leurs pensées, dit: Pourquoi avez-vous de mauvaises pensées dans vos coeurs?
5 Car, lequel est le plus aisé, de dire: Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, et marche?
6 Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : Lève-toi, dit-il au paralytique, prends ton lit, et va dans ta maison.
7 Et il se leva, et s'en alla dans sa maison.
8 Quand la foule vit cela, elle fut saisie de crainte, et elle glorifia Dieu, qui a donné aux hommes un tel pouvoir.


Méditation d'un moine de l'Eglise d'occident

Chers frères et sœurs,

Aujourd'hui encore le Christ nous montre que dans les actes humains Il opère les mystères divins et que dans les choses visibles Il mène à bien les œuvres invisibles.
En effet, l'Evangile de ce dimanche nous dit qu'II monta dans une barque, traversa le lac pour arriver dans la ville; et pourtant n'est-ce pas Lui qui sous les pieds de Pierre égalisa les flots, offrant à celui-ci un ferme appui à des pieds humains ! Comment se fait-il qu'II ait recours à une barque, Lui qui aurait pu passer outre le côté matériel de l'eau !

Il n'y a pourtant rien d’étonnant à cela.

Le Christ est venu prendre sur lui nos infirmités en nous conférant Sa propre force, Il s'est fait homme pour venir chercher l'humain et donner le divin, supporter les faiblesses et apporter la guérison, supporter les injures pour nous restaurer dans notre dignité.
Un médecin qui ne saurait pas porter lui-même d'infirmité ne saurait guérir ses malades, et qui ne se fait pas infirme avec les infirmes ne saurait témoigner de la compassion envers ceux qui souffrent.

Une fois donc la traversée du lac effectuée et arrivé dans la ville on vient présenter au Christ un homme atteint de paralysie et couché sur un grabat.
Remarquons une chose intéressante : le malade ne demande rien au Christ et pourtant il s'en trouve guéri du fait de la foi et de la demande de ceux qui l'accompagnaient, de ceux qui le portaient.
Comment ne pas voir là un magnifique exemple de la réalité de l'Eglise; de la communion en Eglise !
Oui, combien ne sommes-nous pas nous aussi par moments « paralysés »» par nos doutes, notre souffrance, notre manque de foi ! « Paralysés» signifie que nous nous trouvons désemparés, incapables d'agir par nous-même si ce n'était sans compter sur le fait qu'en Eglise nous sommes portés par nos frères et sœurs; nous nous portons les uns les autres. Et comme nous venons de le voir, la démarche de quelques-uns peut guérir un homme, la prière peur sauver un être humain.

Là encore c'est la foi de ces quelques-uns qui a « déclenché »» pourrait-on dire le miracle de la guérison, et pourtant la foi du paralytique n'est ni exclue ni mentionnée.
« Tes péchés te sont remis» lui dit Jésus car si le pardon, la réconciliation avec Dieu sont le but, Il ne peut nous pardonner et nous réconcilier avec Lui que si il n'y a plus aucune trace de mal en nous, ce qui serait incompatible avec la Vérité et la Bonté divines. Le pardon de Dieu impliquant par là l'effective rémission des péchés.
Le mot « rémission » est riche d'un sens propre qui fait doublement image : d'une part celle d'une « remise de dette » qui permet la libération et d'autre part celle d'une « remise en état » c'est-à-dire le rétablissement, la restauration, et par la suite la réconciliation et la ré-intégration avec Dieu, en fin de compte une véritable re­création.

« Qui peut remettre les péchés sinon Dieu seul ! » se demandent les scribes... « Si Jésus prétend le faire c'est qu'II se prétend Dieu » se disent-ils en eux-mêmes. Mais ce qui fausse leur raisonnement c'est leur « mauvais cœur » en ajoutant « Il blasphème ! ». Et c'est ce que commence par leur reprocher le Christ : « Pourquoi ce cœur malveillant ? ».
Et pourtant Jésus ne nie rien : Dieu Seul peut en effet remettre les péchés, parce que d'une part c'est contre lui que vont nos péchés et parce que d'autre part Il est le Seul à pouvoir re-créer dans son intégrité l'être souillé par le mal.
Ainsi que le dit le Prophète Ezéchiel dont c'est aujourd'hui la fête : « Je répandrai sur vous une eau pure et vous serez purifiés; de toutes vos souillures je vous purifierai ; je vous donnerai un coeur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau, j'ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair Il. Ez, XXXVI-25.
Et le Christ prétend bien remettre les péchés puisque lui, Jésus, est Dieu. Remarquons qu'ici contrairement à Son habitude de tout référer au Père, Il ne le nomme pas, c'est lui le Christ qui juge la rémission comme acquise.

Qu'en tirer comme conclusion?
Et bien qu'en Eglise, avec le Christ tout est possible, qu'aucun mal ne saurait persister sans être guéri. C'est du Christ que nous pouvons recevoir la force qui assure la victoire. Avec lui il n'y a plus d'échecs, le secret du succès c'est la vie en lui, dans et par l'Eglise.

Demeurons en lui, le Maître et le Dispensateur de toute vie et notre récompense sera certaine. Nous verrons alors des victoires sur nous-mêmes remportées, des ­malades guéris, des démons chassés. Parfois il nous faudra vivre (comme au Golgotha) l'acceptation victorieuse d'un sacrifice total ou celle d'un silence que l'on oppose aux moqueries et mauvais traitements ou encore et heureusement la participation glorieuse à Sa Résurrection.
« Le Christ notre Pâque a été immolé » nous dit Saint Paul dans sa première épître aux Corinthiens; n'ayons pas peur de nous décharger sur lui -le Christ Réssuscité­- de nos péchés, de nos défaites et de nos manquements. Son sacrifice a tout expié. Ne nous attardons pas sur notre passé, ce serait priver le sacrifice du Christ de son efficacité, mais soyons conscient au plus profond de nous-mêmes qu'en Lui nous avons TOUT: un pardon complet, une communion complète, une complète guérison.

Notre cri parvient toujours jusqu'à Lui, aucun de nos soupirs d'espérance, de nos cris de détresse ne Lui échappe. Ses paroles sont vie pour nous et si nous savons ouvrir notre cœur, si nous savons nous taire pour écouter Celui qui a tant à nous dire, nous trouverons la Vie, la joie, la force et la guérison.

Amen !


Méditation d'un moine de l'Eglise d'occident

Chers frères et soeurs ;




« Le Fils de l'homme a le pouvoir sur terre de remettre les péchés » ; s'il
est une parole que nous devons avoir à l'esprit quand nous nous confessons c
'est bien celle-ci.

Et plus qu'une parole c'est une certitude et une réalité.

Par Son incarnation Le Christ est venu prendre sur lui nos infirmités en
nous conférant Sa propre force ; s'Il s'est fait homme c'est pour venir
chercher l'humain et donner le divin ; supporter les faiblesses et apporter
la guérison ; supporter l'opprobre pour nous restaurer dans notre dignité.
Un médecin qui ne saurait pas porter lui-même d'infirmité ne saurait guérir
ses malades, et qui ne se fait pas infirme avec les infirmes ne saurait
témoigner de la compassion envers ceux qui souffrent.



Et voici que l'évangile d'aujourd'hui nous rapporte le récit de cet homme
paralysé sur un grabat que l'on vient présenter au Christ.
Le malade ne demande rien et pourtant il s'en trouve guéri du fait de la foi
et de la demande de ceux qui l'accompagnaient, de ceux qui le portaient.
Comment ne pas voir là un magnifique exemple de la réalité de l'Eglise ; de
la réalité de la communion en Eglise ?

Oui, combien ne sommes-nous pas nous aussi par moments « paralysés » par nos
doutes, notre souffrance, notre manque de foi ? « Paralysés » signifie que
nous nous trouvons désemparés, incapables d'agir par nous-même si ce n'était
sans compter sur le fait qu'en Eglise nous sommes portés par nos frères et
sours ; nous nous portons les uns les autres.
Et comme nous venons de le voir ; la démarche de quelques-uns peut guérir un
homme ; la prière peut sauver un être humain.


Là encore c'est la foi de ces quelques-uns qui a « déclenché » pourrait-on
dire le miracle de la guérison ; alors que la foi du paralytique n'est ni
exclue ni mentionnée ; du moins peut-on la supposer
« Tes péchés te sont remis » lui dit Jésus ; car si le pardon, la
réconciliation avec Dieu sont le but, Il ne peut nous pardonner et nous
réconcilier avec Lui que si il n'y a plus aucune trace de mal en nous; ce
qui serait incompatible avec la Vérité et la Bonté divines. Le pardon de
Dieu impliquant par là l'effective rémission des péchés.

Le mot « rémission » est riche d'un sens propre qui fait doublement image :
d'une part celle d'une « remise de dette » qui permet la libération et d'
autre part celle d'une « remise en état » c'est-à-dire le rétablissement, la
restauration, et par la suite la réconciliation et la ré-intégration avec
Dieu ; en fin de compte une véritable re-création.


« Qui peut remettre les péchés sinon Dieu seul ? » se demandent les scribes.
« Si Jésus prétend le faire c'est qu'Il se prétend Dieu » se disent-ils en
eux-mêmes. Mais ce qui fausse leur raisonnement c'est leur « mauvais cour »
en ajoutant « Il blasphème !».Et c'est ce que commence par leur reprocher le
Christ : « Pourquoi ce cour malveillant ? ».
Et pourtant Jésus ne nie rien : Dieu Seul peut en effet remettre les péchés,
non-seulement parceque c'est contre Lui que vont nos péchés mais aussi
parcequ' Il est le Seul à pouvoir re-créer dans son intégrité l'être souillé
par le mal.

Ainsi que le dit le Prophète Ezéchiel : « Je répandrai sur vous une eau pure
et vous serez purifiés ; de toutes vos souillures je vous purifierai ; je
vous donnerai un coeur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau, j'
ôterai de votre chair le cour de pierre et je vous donnerai un cour de
chair ». Ez, XXXVI-25.

Et le Christ prétend bien remettre les péchés puisque Lui ; Jésus ; est
Dieu. Remarquons qu'ici contrairement à Son habitude de tout référer au Père
; Il ne le nomme pas, c'est Lui ; Jésus ; le Christ qui juge la rémission
comme acquise.


Alors chers frères et sours, qu'en tirer comme conclusion ?

Et bien qu'en Eglise ; avec le Christ tout est possible ; qu'aucun mal ne
saurait persister sans être guéri.
C'est du Christ que nous pouvons recevoir la force qui assure la victoire.
Avec Lui il n'y a plus d'échecs ; le secret du succès c'est la vie en Lui,
dans et par l'Eglise.
Demeurons en Lui, le Maître et le Dispensateur de toute vie ; et notre
récompense sera certaine.

Nous verrons alors des victoires sur nous-mêmes remportées, des malades
guéris, des démons chassés. Parfois il nous faudra vivre (comme au Golgotha)
l'acceptation victorieuse d'un sacrifice total ; ou celle d'un silence que l
'on oppose aux moqueries et mauvais traitements, ou encore et heureusement
la participation glorieuse à Sa Résurrection.

« Le Christ notre Pâque a été immolé » nous dit Saint Paul dans sa première
épître aux Corinthiens ; n'ayons pas peur de nous décharger sur Lui -le
Christ Réssuscité- de nos péchés, de nos défaites et de nos manquements. Son
sacrifice a tout expié. Ne nous attardons pas sur notre passé, ce serait
priver le sacrifice du Christ de son efficacité, mais soyons conscient au
plus profond de nous-mêmes qu'en Lui nous avons TOUT : un pardon complet,
une communion complète, une complète guérison.


Notre cri parvient toujours jusqu'à Lui, aucun de nos soupirs d'espérance,
de nos cris de détresse ne Lui échappe. Ses paroles sont vie pour nous et si
nous savons ouvrir notre cour, si nous savons nous taire pour écouter Celui
qui a tant à nous dire ; nous trouverons la Vie, la joie, la force et la
guérison.

Amen !