25 mars 2006

L'Annonciation




Voir : Icône de Maria Lavie (Voir l'iconographie de l'Annonciation) et SCHEMA DE L'ICONE DE L'ANNONCIATION

Evangile de la Liturgie ( Luc I, 24-38)

Quelque temps après, Elisabeth, sa femme, devint enceinte. Elle se cacha pendant cinq mois, disant : C'est la grâce que le Seigneur m'a faite, quand il a jeté les yeux sur moi pour ôter mon opprobre parmi les hommes.
Au sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d'une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le nom de la vierge était Marie.
L'ange entra chez elle, et dit: Je te salue, toi à qui une grâce a été faite; le Seigneur est avec toi. Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation.
L'ange lui dit: Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin.
Marie dit à l'ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme ?
L'ange lui répondit: Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu.
Voici, Elisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. Car rien n'est impossible à Dieu.
Marie dit: Je suis la servante du Seigneur; qu'il me soit fait selon ta parole! Et l'ange la quitta.




HOMÉLIE SUR L’ANNONCIATION À LA TRÈS SAINTE MÈRE DE DIEU ET TOUJOURS VIERGE MARIE (extraits)
Saint Nicolas Cabasilas




S’il fallut jamais que l’homme se réjouît et dansât et chantât de joie, s’il y eut un instant que l’on doive célébrer avec grandeur et éclat, s’il faut pour cela demander la hauteur de l’esprit, la beauté du discours et l’élan des paroles, je n’en connais pas d’autre que ce jour où un ange vint du ciel annoncer tout bien à la terre. Maintenant le ciel est en fête, maintenant resplendit la terre, maintenant la création tout entière se réjouit et celui-là même qui tient les cieux en sa main n’est pas absent de la fête – car ce qui a lieu aujourd’hui est bien une panégyrie, une célébration universelle. Tous s’y rassemblent en une figure unique, en une même joie, dans ce même bonheur qui survient pour tous : et pour le Créateur, et pour toutes ses créatures et pour la mère elle-même du Créateur, celle qui a fait de lui un participant de notre nature, de nos assemblées et de nos fêtes. […]


La Vierge s’offrit d’elle-même et fut l’ouvrière de ce qui attira l’artisan vers la terre et mit en mouvement sa main créatrice. Qu’est-ce donc ? Ce furent sa vie toute-pure, le renoncement à tout péché, l’exercice de toute vertu, l’âme plus pure que la lumière, le corps en tout spirituel, plus lumineux que le soleil, plus pur que le ciel, plus saint que le trône des chérubins ; un envol de l’esprit ne craignant aucune hauteur, surpassant même les ailes des anges ; un désir de Dieu anéantissant tout emportement de l’âme ; une prise de possession par Dieu, une intimité avec Dieu excluant toute pensée créée. Ayant orné son âme et son corps de tant de beauté, elle attira le regard de Dieu et révéla la beauté de notre commune nature par sa propre beauté ; elle a ainsi attiré l’impassible, et celui que l’homme avait rebuté par le péché est devenu Homme par la Vierge. […]




Lorsque vint le moment où parut celui qui apportait l’annonce, elle crut, fit confiance et accepta le service. Car c’est cela qui était nécessaire, et il le fallait en tout cas pour notre salut. Si en effet elle n’en avait pas été capable, la Bienheureuse n’aurait pu voir la bienveillance de Dieu pour l’homme, car il n’aurait pas désiré descendre sans qu’il y eût quelqu’un pour le recevoir, quelqu’un qui fût capable de servir l’économie du salut – et la volonté de Dieu sur nous n’aurait pas pu passer en acte si la Vierge n’avait pas cru et acquiescé. Et la preuve en est que Gabriel s’est réjoui lorsque, s’adressant à elle et l’appelant pleine de grâce, il lui expliqua tout le mystère (Lc 1,26-33). Mais Dieu ne descendit pas sans que la Vierge eût demandé à savoir de quelle manière elle enfanterait. Dès qu’il l’eut persuadée, dès qu’elle eut accepté la requête, tout l’oeuvre se réalisa aussitôt : Dieu revêtit l’homme et la Vierge devint Mère de son Créateur.
Si la Toute-Pure a observé devant Dieu tout ce qu’il faut observer, si elle s’est montrée aussi sainte comme homme sans rien omettre de ce qui se doit, comment n’eût-elle pas convenu à Dieu ? Et si rien n’a échappé à la Vierge de ce qui pouvait la désigner comme Mère de Dieu, si elle en a conçu un ardent amour pour lui, encore plus Dieu devait-il observer le juste retour et devenir son Fils. lui qui donne aux princes méchants selon leur cœur, comment n’aurait-il pas pris comme mère celle qui s’était montrée en tout selon son désir ? C’est ainsi que ce don fut approprié et convenable en tout pour la Bienheureuse. C’est pourquoi, pour lui annoncer clairement qu’elle allait enfanter Dieu, Gabriel lui dit : Il régnera pour les siècles sur la maison de Jacob et son règne n’aura pas de fin (Lc 1,33). Comme si ce qu’elle venait d’apprendre n’était ni étrange ni inhabituel, elle reçut cette annonce avec joie. Et d’une voix bienheureuse, l’âme exempte de trouble et dans le calme des pensées, elle répond : Voici la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole ! (Lc 1,38).



Tels furent ses mots, et la réalité suivit : Et le Verbe est devenu chair, et il a fait son habitation en nous (Jn 1,14). Ayant donné sa réponse à Dieu, elle en reçut l’Esprit, artisan de cette chair consubstantielle à Dieu. Sa voix fut une voix puissante, comme le dit David (cf. Ps 67,34), et le Verbe du Père fut formé par le verbe d’une mère, le Créateur par la voix d’une créature. Et de même que Dieu dit : Que la lumière soit !, et aussitôt la lumière fut (Gn 1,3), de même la vraie lumière se leva à la voix de la Vierge, et Il s’unit à la chair et fut enfanté, Celui qui illumine tout homme venant en ce monde (Jn 1, 9).




Ô voix sainte ! Ô majesté de tes paroles puissantes ! Ô bouche bienheureuse rassemblant de l’exil l’univers entier ! Ô trésor de ce cœur qui déverse en quelques mots sur nous l’abondance de ses biens ! Ces mots ont transformé la terre en ciel et vidé l’enfer de ses prisonniers, ils ont fait du ciel l’habitation des hommes, des anges leurs compagnons, ils ont fondu en un seul chœur la race des cieux et celle de la terre.
Quelle action de grâce t’adresserons-nous pour ces paroles ? Oh, que peut-on te dire, toi dont rien n’est digne parmi les hommes ? Nos paroles viennent de ce qui est, mais toi tu excèdes tout ce qui surpasse le monde. S’il faut te présenter des mots, ce doit être oeuvre des anges, oeuvre de l’intellect chérubique, oeuvre de langues de feu. Aussi pour parler dignement de ta puissance, ayant commémoré par la bénédiction ce qui est de toi, t’ayant chanté comme notre salut autant qu’il nous est possible, nous voudrions encore emprunter la voix des anges, et nous terminerons notre discours en t’honorant par ces mots de la salutation de Gabriel : Réjouis-toi, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi !


Nicolas Cabasilas, La Mère de Dieu : Homélies sur la Nativité, sur l'Annonciation et sur la Dormition de la Très-Sainte Mère de Dieu, trad. Jean-Louis Palierne, Éd. L'Âge d'homme, 1992






Méditation du Père Lev Gillet
Texte extrait du livre "L'an de grâce du Seigneur" du Père Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'orient") aux éditions du Cerf

La plus grande des fêtes qui se rencontre en cette période de l' année est assurément la fête de l'Annonciation de la maternité divine faite par l' ange Gabriel à la Théotokos, la très sainte Vierge Marie. Une phrase des chants des matines résume toute la signification de cette fête : «Le mystère éternel est révélé aujourd'hui; le Fils de Dieu devient Fils de l'homme...». L'épître aux Hébreux, lue à la liturgie (2:11-2:18), insiste sur ce que, du fait de l'Incarnation, «le sanctificateur et les sanctifiés ont tous même origine .C' est pourquoi il ne rougit pas de les nommer frères». L'évangile relate la révélation que Gabriel, à Nazareth, fit à Marie. La réaction de Marie, «comment cela se fera-t-il ?», n'est pas l'expression d'un doute, et en cela elle diffère de la réaction de Zacharie, lorsque la naissance de Jean lui fut prédite. Marie pose simplement une question respectueuse; et, quand l'ange explique que le Saint-Esprit descendra sur elle et la couvrira de son ombre, Marie répond, avec l'humilité et l'obéissance qui caractérisent toute sa personne : «Je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole».



La fête de l' Annonciation a en quelque sorte deux faces. L'une d'elles est tournée vers la Très Sainte Mère de Dieu. Elle concerne sa gloire et notre piété envers Marie. La déclaration de cette gloire et l'expression de cette piété trouvent leur forme parfaite dans la première phrase du message de l' ange : «Réjouis-Toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec Toi». Nous ne pouvons mieux nous adresser à la Sainte Vierge qu' en répétant cette phrase avec vénération et tendresse. L'autre face du mystère de l'Annonciation est tournée vers les hommes. Dans la vie de tout chrétien, il doit y avoir des Annonciations divines à des moments où Dieu nous fait connaître sa volonté et son dessein à notre égard. Mais toutes ces Annonciations doivent s'unir et se fondre dans une Annonciation essentielle : l' Annonce que Jésus peut naître en nous, peut naître de nous - non point dans le sens où il fut conçu et mis au monde par la Vierge Marie, car il s' agit là d'un miracle unique et inégalable, mais dans le sens d'une prise de possession toute spirituelle et en même temps très réelle de notre personne par le Sauveur. Et puis rappelons-nous que toute Annonciation authentique est aussitôt suivie d'une Visitation : la faveur divine étendue sur nous doit immédiatement provoquer de notre part une démarche, une parole ou un acte de charité envers nos frères. Voilà pourquoi l' évangile des matines de l' Annonciation est le récit de la visite faite par Marie à Elisabeth. La Mère de Dieu, aussitôt après son entretien avec Gabriel, va porter la grâce à sa cousine et faire rayonner cette grâce sur Elisabeth et Jean.

Texte extrait du livre "L'an de grâce du Seigneur" du Père Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'orient") aux éditions du Cerf



Méditation du Père Serge Boulgakov

Il n'y avait qu'une seule réponse, la véritable, que la Très Pure devait choisir parmi une multitude de réponses possibles. Toutes les tentations de la nature humaine, depuis sa tendance à s'illusionner, se dressaient sur la route en suscitant ces diverses éventualités, ouvertes à chaque être humain. Il y avait d'abord la tentation du manque de foi : est-il facile pour la nature humaine de vouloir avoir foi à la conception sans semence et de ne pas douter que chez Dieu aucune parole n'est impossible ? Il suffisait du doute le plus léger, presque insurmontable, pour que la bonne nouvelle ne fût pas acceptée, pour que l'Annonciation ne s'accomplit point. Venait ensuite la tentation de l'orgueil : si Lucifer, le Porteur de Lumière, s'était enorgueilli de sa proximité avec Dieu, s'il n'avait pas eu la force de supporter les dons surabondants qu'il avait reçus, s'il était tombé du ciel, combien n'était-il pas naturel pour la faible nature humaine de tomber impuissante sous le fardeau de cette élection unique, qui dépasse sans comparaison celle des Séraphins ? Ne suffisait-il pas, ne fût-ce que par un mouvement imperceptible du coeur, de tourner ce don vers soi-même, d'en faire un objet d'amour-propre, pour que la nouvelle ne fût plus reçue et pour que l'Annonciation ne fût pas réalisée ? Enfin, la tentation de la faiblesse : n'était-il pas naturel pour l'humain de désirer le repos et la sécurité, de refuser l'élection terrible qui transformait la vie entière en un renoncement et qui en faisait un chemin de croix ? Ne suffisait-il pas, ne fût-ce qu'en pensée, d'éprouver Ia crainte du grand oeuvre ou de désirer acquérir pour soi-même les avantages de la mission reçue ? Et la bonne nouvelle n'aurait pas été acceptée, l'Annonciation n'aurait pas été accomplie »

Serge Boulgakov : "La joie de l'Eglise"


Tropaire
AUJOURD'HUI EST LE PRINCIPE DE NOTRE SALUT ET LA MANIFESTATION DU MYSTÈRE ÉTERNEL LE FILS DE DIEU DEVIENT FILS DE LA VIERGE ET GABRIEL ANNONCE CETTE GRÂCE. CRIONS AVEC LUI À LA MÈRE DE DIEU : RÉJOUIS TOI, COMBLÉE DE GRÂCE, LE SEIGNEUR EST AVEC TOI

LUCERNAIRE

LORSQU’IL T’ANNONÇA LA DÉCISION ÉTERNELLE, Ô VIERGE, GABRIEL TE SALUA EN DISANT RÉJOUIS-TOI, TERRE NON SEMÉE RÉJOUIS-TOI, BUISSON NON CONSUMÉ RÉJOUIS-TOI, ABÎME INSONDABLE RÉJOUIS-TOI, PONT QUI MÈNE DE LA TERRE AU CIEL RÉJOUIS-TOI, ÉCHELLE DE JACOB RÉJOUIS-TOI, CALICE DE LA MANNE DIVINE RÉJOUIS-TOI, LIBÉRATION DES MAUDITS RÉJOUIS-TOI, RÉCONCILIATION D’ADAM // LE SEIGNEUR EST AVEC TOI. LA VIERGE DIT AU CHEF DES ARMÉES CÉLESTES TU M’APPARAIS COMME UN HOMME COMMENT PEUX-TU PRONONCER DES PAROLES QUI DÉPASSENT L’HOMMECAR TU M’ANNONCES QUE DIEU EST AVEC MOI ET QU’IL SÉJOURNERA DANS MON SEIN MAIS COMMENT PUIS-JE DEVENIR LE REPOS DE CELUI QUE PORTE LES CHÉRUBINS NE TE MOQUE PAS DE MOI MOI QUI N’AI PAS CONNU D’HOMME // COMMENT ENFANTERAI-JE UN FILS. L’ARCHANGE GABRIEL RÉPONDIT DIEU, S’IL LE VEUT, RENVERSE L’ORDRE DE LA NATURE ET OPÈRE DES PRODIGES DÉPASSANT L’ENTENDEMENT CROIS À LA VÉRITÉ DE MES PAROLES TOI QUI ES TOUTE SAINTE ET BÉNIE MARIE S’ÉCRIA : QU’IL SOIT FAIT SELON TA PAROLE J’ENFANTERAI CELUI QUI N’A PAS DE CHAIR // ET QUI PRENDRA MA CHAIR POUR SAUVER LES HOMMES. L’ARCHANGE GABRIEL FUT ENVOYÉ ANNONCER À LA VIERGE SON ENFANTEMENT EN ROUTE VERS NAZARETH, IL SE DISAIT : COMMENT LE TRÈS-HAUT PEUT IL NAÎTRE DE LA VIERGE COMMENT CELUI QUI A POUR TRÔNE LES CIEUX ET LA TERRE POUR REPOSER SES PIEDS VA ÊTRE ENCLOS DANS LE SEIN D’UNE FEMME CELUI QUE LES SÉRAPHIMS N’OSENT CONTEMPLER DAIGNE S’INCARNER DANS SA CRÉATURE ET GABRIEL S’ÉCRIARÉJOUIS-TOI, COMBLÉE DE GRÂCE LE SEIGNEUR EST AVEC TOI RÉJOUIS-TOI, VIERGE IMMACULÉE RÉJOUIS-TOI, ÉPOUSE INÉPOUSÉE RÉJOUIS-TOI, MÈRE DE LA VIE // LE FRUIT DE TON SEIN EST BÉNI. LITIE AUJOURD’HUI L’ARCHANGE GABRIEL EST ENVOYÉ VERS TOI, VIERGE SAINTE, POUR ANNONCER LA DÉLIVRANCE EN TE DISANT RÉJOUIS-TOI COMBLÉE DE GRÂCE LE SEIGNEUR EST AVEC TOI TU ENFANTERAS COMME FILS CELUI QUI EST ENGENDRÉ DU PÈRE AVANT LES SIÈCLES // ET IL SAUVERA SON PEUPLE DE L’ESCLAVAGE DE L’ENNEMI AUJOURD’HUI L’ARCHANGE GABRIEL EST ENVOYÉ À NAZARETH EN GALILÉE POUR ANNONCER À LA VIERGE LA BONNE NOUVELLE EN LUI CLAMANT RÉJOUIS-TOI COMBLÉE DE GRÂCE LE SEIGNEUR EST AVEC TOI RÉJOUIS-TOI DEMEURE DE LA NATURE INCOMPRÉHENSIBLE RÉJOUIS-TOI QUI ACCUEILLE EN TON SEIN CELUI QUI EST PLUS VASTE QUE LES CIEUXRÉJOUIS-TOI RÉCONCILIATION D’ADAM ET EVE // RÉJOUIS-TOI JOIE DU MONDE HUMAIN. DIEU ENVOIE L’ANGE GABRIEL VERS LA VIERGE SAINTE À NAZARETH ET LUI ANNONCE LA BONNE NOUVELLE DE SA CONCEPTION SANS SEMENCE. ET RÉVÈLE AINSI L’AVÈNEMENT DU SAUVEUR LE MESSAGER INCORPOREL EST ENVOYÉ VERS MARIE POUR PRÉPARER AU SEIGNEUR LE PALAIS DE SA GLOIRE ET DANS SON ÉTONNEMENT IL LUI CLAME RÉJOUIS-TOI, TRÔNE DE FEU PLUS LUMINEUX QUE LES SÉRAPHINS RÉJOUIS-TOI, SÉJOUR DU ROI CÉLESTE RÉJOUIS-TOI, MONTAGNE INTACTE¸VASE TRÈS PUR, CAR EN TOI DEMEURE LA PLÉNITUDE DE LA DIVINITÉ PAR LA BIENVEILLANCE ÉTERNELE DU PÈRE ET L’OEUVRE DU SAINT ESPRIT // RÉJOUIS-TOI, COMBLÉE DE GRÂCE, LE SEIGNEUR EST AVEC TOI AUJOURD’HUI GABRIEL ANNONCE LA BONNE NOUVELLE À LA COMBLÉE DE GRÂCERÉJOUIS-TOI VIERGE INÉPOUSÉE NE ME CRAINTS PAS JE SUIS UN ÊTRE INCORPOREL JADIS EVE FUT TROMPÉE PAR LE SERPENT AUJOURD’HUI JE T’ANNONCE LA JOIE Ô TOUTE PURE TU DEMEURERAS INTACTE APOSTICHES LA MÈRE DE DIEU ENTENDIT UNE VOIX INCONNUE CAR L´ARCHANGE LUI ANNONÇAIT LA BONNE NOUVELLE PUIS AYANT REÇU CE SALUT AVEC FOI ELLE CONÇUT LE DIEU D´AVANT LES SIÈCLES C´EST POURQUOI DANS LA JOIE NOUS TE CLAMONS DIEU QUI SE FIT CHAIR EN ELLE SANS CHANGEMENT DONNE LA PAIX AU MONDE // ET À NOS ÂMES TA GRANDE MISÉRICORDE VOICI QUE NOTRE RÉCONCILIATION S´ACCOMPLIT DIEU S´UNIT AUX HOMMES LA PAROLE DE L´ARCHANGE EFFACE NOS ÉGAREMENTS CAR LA VIERGE ACCUEILLE LA JOIE LA TERRE DEVIENT LE CIEL LE MONDE EST LIBÉRÉ DE L´ANTIQUE MALÉDICTION QUE SE RÉJOUISSE LA CRÉATION ET CHANTE À PLEINE VOIX :SEIGNEUR NOTRE CRÉATEUR ET SAUVEUR GLOIRE À TOI AUJOURD´HUI EST L´ANNONCE DE LA JOIE LA FÊTE DE LA VIERGE ADAM EST RENOUVELÉ ET EVE DÉLIVRÉE NOTRE HUMANITÉ EST DIVINISÉE ET EST CONSACRÉE COMME TEMPLE DE DIEU MYSTÈRE DE L´HUMILITÉ DE DIEU ET D´UNE CONCEPTION INEFFABLEUN ANGE SERT LA MERVEILLE LE PÈRE ENVOI LE SAINT ESPRIT ET LE SEIN DE LA VIERGE REÇOIT LE FILS UNIQUE TOUT S´ACCOMPLI SELON LEUR COMMUNE VOLONTÉ SAUVÉS EN CHRIST‚ UNISSONS NOS VOIX À CELLE DE GABRIELET CLAMONS À LA VIERGE : RÉJOUIS TOI, COMBLÉE DE GRÂCES CAR DE TOI NOUS VIENT LE SALUT LE CHRIST NOTRE DIEU ASSUME NOTRE NATURE ET L´ÉLÈVE AUSSI HAUT QUE LA NATURE DIVINE // PRIE-LE DE SAUVER NOS ÂMES