02 septembre 2007

Parabole du festin nuptial




St Matthieu 22, 1-14


1 Jésus, prenant la parole, leur parla de nouveau en parabole, et il dit :
2 Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils.
3 Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces ; mais ils ne voulurent pas venir.
4 Il envoya encore d'autres serviteurs, en disant : Dites aux conviés : Voici, j'ai préparé mon festin; mes boeufs et mes bêtes grasses sont tués, tout est prêt, venez aux noces.
5 Mais, sans s'inquiéter de l'invitation, ils s'en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic;
6 et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent.
7 Le roi fut irrité ; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers, et brûla leur ville.
8 Alors il dit à ses serviteurs : Les noces sont prêtes ; mais les conviés n'en étaient pas dignes.
9 Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez.
10 Les serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives.
11 Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n'avait pas revêtu un habit de noces.
12 Il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces? Cet homme eut la bouche fermée.
13 Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.
14 Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus.




Homélie d'un moine orthodoxe de l'église d'occident

Chers frères et sœurs !

Voilà que nous venons d’entendre une parabole bien consolante… et en quoi est-elle si consolante que ça me direz-vous à juste titre ?
Et bien par ce qu’elle nous précise que les apôtres sont venus quérir tous types d’hommes et de femmes ; bons et moins bons ; pour assister au banquet.
Comprenons par là que le Royaume de Dieu est accessible à tous,
dès lors que nous répondons positivement et simplement à l’appel du Seigneur ; pour autant que nous Lui donnions une réponse franche et sans nous inventer des excuses pour esquiver cet appel.

A la rigueur peu importe que nous nous sentions dignes ou indignes d’être invités au banquet ; la question n’est pas là.
Le plus important pour la bonne compréhension de cette parabole est de conscientiser ce que nous enseignent les Béatitudes ; à savoir que l’invitation n’est pas réservée à ceux qui l’auraient « méritée » ou qui en auraient au moins les dispositions requises ; mais qu’elle est un pur don de Dieu, provenant de Sa grâce et de Son amour ; de Son amour totalement gratuit et universel.
Une telle assurance se doit d’être le fondement de notre foi et de notre espérance en Dieu ; nul n’étant exclu puisqu’ainsi que nous le dit la Genèse (chap I, versets 10 et 31) « tout ce qu’a fait Dieu est bon » ; c’est en effet du péché de l’homme que vient toute mauvaiseté, à commencer par la faute d’Adam, quand bien même lui aussi est resté invité, c'est-à-dire aimé de Dieu.

Le côté pressant de cette invitation est bien accentué par le fait que le Christ ait exigé des apôtres qu’ils forcent à faire rentrer ceux qu’ils allaient trouver sur les routes ; comme pour bien nous faire comprendre que c’est une invitation chaleureuse qui nous est proposée, une invitation qui doit l’emporter sur nos hésitations ou nos tergiversations, car dans une certaine mesure c’est aussi le temps qui nous presse de nous décider franchement et sans retour avec toujours la certitude de cette remarquable délicatesse divine qui consiste à ne porter aucune atteinte à notre liberté.

Si nous sommes tous réunis ici c’est qu’un jour nous avons entendu cet appel, cette invitation du Christ ; Lui qui nous engendre, nous fait grandir et nous nourrit à son banquet permanent.
Saint Nicolas Cabasilas le dit admirablement quand il écrit : « A la fois le Christ nourrit et Il est lui-même la nourriture ; c’est Lui qui donne le Pain de la Vie, et ce qu’Il donne est Lui-même. Il est la vie des vivants, le parfum qu’ils respirent, le vêtement pour qui veut le revêtir. C’est Lui qui nous donne le pouvoir de cheminer ; et Il est la voie, le lieu du repos et le terme. Nous sommes les membres et Il est la tête.
Devient-il nécessaire de combattre ? Il combat avec nous… et si nous remportons la victoire Il est la couronne. C’est ainsi que de toutes parts il ramène à Lui notre esprit et ne lui permet pas de dévier vers rien d’autre ni de donner son amour à rien d’autre.
Il nous attire à Lui seul et nous unit à Lui seul.
C’est là la violence avec laquelle Il force les invités à venir dans Sa maison et à Son festin en disant à ses serviteurs ‘forcez-les à entrer, jusqu’à ce que la maison soit pleine !’ »

Chers frères et sœurs, comme l’année liturgique commence tout juste ; essayons de la vivre en appliquant cette parabole du banquet : qu’il nous suffise d’y voir une image de la vie ; cette vie à laquelle Dieu nous a conviés.
En effet tout au long de celle-ci (à la manière d’un banquet) toutes sortes de mets nous serons présentés et offerts ; allant des plus doux aux plus exquis, en passant par certains qui nous paraîtront sans doute quelque peu aigres ou corsés !
Qu’à cela ne tienne ! Quels qu’ils soient, puisqu’ils nous sont proposés par le Maître de la Vie, acceptons les ; nourrissons-nous en humblement en étant sûrs qu’ils contribueront à nous régénérer et à nous prodiguer les forces qui nous sont nécessaires pour progresser dans notre quête de Dieu.
Mais avant tout prenons soin de nous présenter dignement au festin proposé, et parons-nous de notre vêtement de noce ; vêtement tout tissé de foi, d’humilité, de paix, de joie et d’amour !

Amen !

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

pourquoi pas:)

25 novembre, 2009 13:09  

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