17 juin 2007

L'oeil est la lampe du corps


St Matthieu VI. 22-33

22 L'oeil est la lampe du corps. Si ton oeil est en bon état, tout ton corps sera éclairé;
23 mais si ton oeil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres!



Un moine de l'Eglise d'orient

Chers frères et sœurs !

Les lectures d'Evangile des deux dimanches précédents nous ont montré que pour suivre le Christ il nous faut abandonner les préoccupations terrestres.
Et il est légitime de nous demander : « Mais de quoi vivrons-nous ? »

Le passage que nous venons d'entendre nous met cependant en garde contre cette inquiétude.
Le Christ nous demande d'unifier notre vie intérieure : « Si ton œil est sain, ton corps sera sain. Nous ne pouvons servir deux maîtres à la fois : Dieu et l'argent. » Voilà pourquoi il nous est dit de ne pas nous inquiéter pour notre vie; ni de ce que nous mangerons ni de comment nous serons vêtus etc...

Ces paroles du Seigneur doivent cependant être comprises avec discernement :
Les hommes et les femmes dans le monde ont des responsabilités familiales, sociales, économiques... et doivent y faire face par le travail, par un travail sensé et honnête.
En ce qui concerne les biens terrestres, le Christ ne condamne pas une prudence commandée à la fois par la justice et l'amour. Mais Il nous met en garde contre l'avarice; l'irresponsabilité et la non-modération dans nos dépenses ; Il nous met en garde contre l'anxiété qui résulte de ces faiblesses; en bref Il condamne notre immaturité, le manque de foi et de confiance en Dieu auxquels nous pouvons être parfois sujets.

Alors, nous tous dont le devoir est d'assurer notre vie matérielle et celle des nôtre, ayons simplement confiance: Le Père ne nous abandonnera pas, pour autant que cherchions avant toute chose Le Royaume de Dieu et sa justice, aussi bien dans notre propre conscience que dans notre entourage proche et moins proche.

Nous touchons donc là le cœur du message évangélique : apprendre à se faire pauvre intérieurement, dans l'humilité et l'action de grâce et ce par la prière.
S'il en est ainsi Dieu nous bénira au-delà de ce que nous pouvons imaginer et les grâces qui nous attendent ne seront qu'abondance et miséricorde.
En bannissant toute crainte ayons soin d'être sans cesse dans la joie comme nous le préconise Saint Paul, et sachons en faire bénéficier notre prochain.
Sachons donner sans mesure -afin de mieux recevoir-.
Sachons transmettre quelque chose de l'Amour infini de Dieu afin de transfigurer le monde.
Devenons toujours de plus en plus des icônes vivantes et des témoins de Celui dont nous avons la certitude qu'II est la Résurrection, la Vie et l'Amour!




Un moine de l'Eglise d'orient

Les évangiles des deux dimanches précédents ont montré que, pour suivre Jésus, il faut abandonner les préoccupations terrestres. Nous nous demandons alors : «Mais de quoi vivrons-nous ?».

L'évangile du troisième dimanche après la Pentecôte (Matthieu 6:22-33) nous met en garde contre cette inquiétude. Il faut unifier notre vie intérieure, nous dit Jésus : «Si donc ton œil est sain, ton corps tout entier sera dans la lumière... Nul ne peut servir deux maîtres... Vous ne pouvez servir Dieu et l'Argent... Voilà pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez». Si le Père céleste nourrit les oiseaux de l'air, s'il revêt les lys des champs, qui «ne peinent ni ne filent", de couleurs plus glorieuses que celles de Salomon lui-même, combien plus il veillera à nos besoins ! Ces paroles de Jésus doivent être comprises aver discernement. Il y a des hommes que Notre-Seigneur appelle à le suivre dans la pauvreté absolue. La majorité des hommes, ayant des responsabilités familiales et sociales, doit y faire face par le travail. Notre-Seigneur ne condam ne pas, en ce qui concerne les biens terrestres, une prudence commandée à la fois par la justice et la charité. Mais il condamne l'avarice et une anxiété qui indique un manque de foi. «Votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela... Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et sa justice et tout cela vous sera donné par surcroît». Que celui dont la vocation spéciale est de se dépouiller de tout et celui, dont le devoir est d'assurer la vie matérielle des siens aient tous deux confiance : le Père ne les aban­donnera pas, mais ils doivent, l'un et l'autre, chercher avant tout le royaume de Dieu et sa justice, dans leur propre conscience et autour d'eux. Telles sont les deux idées principales - primauté de la recherche du ro­yaume de Dieu, confiance en la bonté du Père par rapport aux besoins de la vie - que nous devrions emporter ce matin de l'église où nous avons entendu lire l'Evangile.

L'épître (Romains 5:1-10) débute par cette phrase: «Ayant donc reçu notre justification par la foi, nous som­mes en paix avec Dieu, par Notre-Seigneur Jésus-Christ». En effet, «la preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ, alors que nous étions pécheurs, est mort pour nous». Mais la mort du Christ n'est pas une assurance de salut pour celui qui ne vit pas conformément au Christ. Si nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, «combien plus, une fois réconciliés, serons-nous sau­vés par sa vie». La justification par la foi (et non par nos mérites personnels) est un principe qu'il ne faut jamais perdre de vue. Cette justification doit toutefois se mani­fester par une charité patiente et agissante. «Nous nous glorifions des tribulations parce que l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous fut donné». La foi justifiante n'est pas un résultat final. Elle est le point de départ, la racine des bonnes œuvres.