21 novembre 2006

Présentation de Marie au Temple


Lorsque la Sainte et très pure enfant accordée par Dieu au genre humain resté stérile à cause du péché, des passions et de la mort, eut atteint l'âge de deux ans, son père Joachim dit à son épouse: «Menons-la au Temple du Seigneur, afin d'accomplir la promesse que nous avons faite de la consacrer dès son plus jeune âge au Tout-Puissant».


Mais Anne répondit: «Attendonsjusqu'à la troisième année, car peut-être réclamera-t-elle son père et sa mère et ne restera-t-elle pas dans le Temple du Seigneur. »Lorsque vint la troisième année, les deux époux décidèrent d'accomplir leur voeux et d'offrir leur enfant au Temple.

Joachim fit alors convoquer les jeunes filles des Hébreux de race pure, afin de l'escorter avec des flambeaux et de la précéder vers le Temple de manière à ce que, attirée par la lumière, l'enfant ne soit pas tentée de retourner en arrière vers ses parents. Mais la Sainte Vierge, créée toute pure et élevée par Dieu dès sa naissance à un degré de vertu et d'amour des choses célestes supérieur à toute autre créature, s'élança en courant vers le Temple. Elle devança les vierges de son escorte et, sans un regard pour le monde, se jeta dans les bras du Grand-Prêtre Zacharie qui l'attendait sur le parvis en compagnie des Anciens. Zacharie la bénit, en disant: «Le Seigneur a glorifié Ton Nom dans toutes les générations. C'est en Toi qu'aux derniers jours, Il révélera la Rédemption qu'Il a préparé pour Son peuple».

Et, chose inouïe pour les hommes de l'Ancienne Alliance, il fit entrer l'enfant dans le Saint des Saints, où seul le Grand-Prêtre pouvait entrer une fois par an seulement, le jour de la fête de l'Expiation. Il La fit asseoir sur la troisième marche de l'Autel, et le Seigneur fit alors descendre Sa Grâce sur Elle. Elle se leva et se mit à danser pour exprimer Sa joie. Tous ceux qui étaient présents furent ravis en contemplant ce spectacle prometteur des grandes merveilles que Dieu allait bientôt accomplir en Elle.Ayant ainsi quitté le monde, Ses parents et tout lien avec les choses sensibles, la Sainte Vierge demeura dans le temple jusqu'à l'âge de douze ans. En effet, devenue alors nubile, les Prêtres et les Anciens craignirent qu'elle ne souillât le Sanctuaire, et ils La confièrent au chaste Joseph, pour qu'il soit le gardien de Sa virginité en feignant d'être Son fiancé. Pendant ces neuf années, la Toute Sainte fut nourrie d'une nourriture spirituelle apportée par un Ange de Dieu. Elle menait là une vie céleste, supérieure à celle de nos premiers parents dans le Paradis. Sans souci, sans passion, ayant dépassé les besoins de la nature et la tyrannie des plaisirs des sens, Elle ne vivait que pour Dieu seul, l'intelligence fixée à tout moment dans la contemplation de Sa beauté. Par la prière continuelle et la vigilance sur Elle-même, la Sainte Enfant acheva, pendant ce séjour dans le Temple, de purifier Son coeur, pour qu'il devienne un pur miroir où se reflète la gloire de Dieu. Elle Se revêtit de la splendide parure des vertus, comme une fiancée, afin de Se préparer à la venue en Elle du Divin Epoux, le Christ. Elle acquit une telle perfection qu'Elle résuma en Elle-même toute la sainteté du monde et, devenue semblable à Dieu par la vertu, Elle attira Dieu à Se rendre semblable aux hommes par Son Incarnation.

Introduite dans le Sanctuaire à l'âge où les autres enfants commencent à apprendre, la Toute Sainte, du fond du Sanctuaire inaccessible, entendait chaque samedi les lectures de la Loi et des Prophètes que l'on faisait au peuple dans la partie publique du Temple. L'intelligence affinée par la solitude et la prière, elle parvint ainsi à la connaissance du sens profond des mystères de l'Ecriture.
Vivant parmi les Choses Saintes et contemplant Sa propre pureté, Elle comprit quel avait été le dessein de Dieu tout au long de l'histoire de Son peuple élu. Elle comprit que tout ce temps avait été nécessaire pour que Dieu Se prépare une mère parmi cette humanité rebelle, et que, pure enfant élue par Dieu, Elle devait devenir le vrai Temple vivant de la Divinité.
Placée dans le Lieu Très Saint où étaient déposés les symboles de la promesse de Dieu, la Vierge révélait que c'est en Sa personne que devaient s'accomplir les figures. C'est Elle qui est le Sanctuaire, le Tabernacle du Verbe de Dieu, l'Arche de la Nouvelle Alliance, le Vase contenant la manne céleste, la Verge bourgeonnante d'Aaron, la Table de la Loi de la Grâce. C'est en elle que les Prophéties obscures se dévoilent: elle est l'Echelle qui relie la terre et le ciel aperçue en songe par le Patriarche Jacob, la Colonne de nuée qui révèle la gloire de Dieu, la Nuée légère du Prophète Isaïe, la Montagne non-entaillée de Daniel, la Porte close par laquelle Dieu est venu visiter les hommes d'Ezéchiel, la Fontaine vivante et scellée qui fait jaillir sur nous les eaux de la Vie éternelle.

Contemplant spirituellement ces merveilles qui devaient avoir lieu en Elle, sans comprendre encore clairement comment elles allaient s'accomplir, la Toute-Sainte dirigea Sa prière et Son intercession vers Dieu avec plus d'intensité encore, pour que le Seigneur Se hâte de réaliser Ses promesses et qu'Il sauve le genre humain de la mort, en venant habiter parmi les hommes.

Lorsque la Mère de Dieu pénétra dans le Saint des Saints, le temps de préparation et d'épreuve de l'Ancienne Alliance prit fin, et l'on célèbre aujourd'hui les fiançailles de Dieu avec la nature humaine.

Voilà pourquoi l'Eglise se réjouit et exhorte tous les amis de Dieu à se retirer eux aussi dans le temple de leur coeur pour y préparer la venue du Seigneur, par le silence et la prière, en se retirant des plaisirs et des soucis de ce monde.



Vigiles (Luc 1: 39-49, 56 )

Dans ce même temps, Marie se leva, et s'en alla en hâte vers les montagnes, dans une ville de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Élisabeth. Dès qu'Élisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint Esprit. Elle s'écria d'une voix forte: Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein est béni. Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi? Car voici, aussitôt que la voix de ta salutation a frappé mon oreille, l'enfant a tressailli d'allégresse dans mon sein. Heureuse celle qui a cru, parce que les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur auront leur accomplissement. Et Marie dit: Mon âme exalte le Seigneur, Et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, parce qu'il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, parce que le Tout Puissant a fait pour moi de grandes choses. Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois. Puis elle retourna chez elle.


Liturgie (Luc 10: 38-43, 11: 27-28)

Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. Elle avait une soeur, nommée Marie, qui, s'étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit: Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma soeur me laisse seule pour servir? Dis-lui donc de m'aider. Le Seigneur lui répondit: Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit: Heureux le sein qui t'a porté! heureuses les mamelles qui t'ont allaité! Et il répondit: Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent!

Epître de Saint Paul aux Hébreux (9: 1-7)

La première alliance avait aussi des ordonnances relatives au culte, et le sanctuaire terrestre. Un tabernacle fut, en effet, construit. Dans la partie antérieure, appelée le lieu saint, étaient le chandelier, la table, et les pains de proposition. Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le saint des saints, renfermant l'autel d'or pour les parfums, et l'arche de l'alliance, entièrement recouverte d'or. Il y avait dans l'arche un vase d'or contenant la manne, la verge d'Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l'alliance. Au-dessus de l'arche étaient les chérubins de la gloire, couvrant de leur ombre le propitiatoire. Ce n'est pas le moment de parler en détail là-dessus. Or, ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs qui font le service entrent en tout temps dans la première partie du tabernacle; et dans la seconde le souverain sacrificateur seul entre une fois par an, non sans y porter du sang qu'il offre pour lui-même et pour les péchés du peuple.

Notre-Dame de Guadalupe



Méditation du Père Lev
Textes tirés du livre "L'an de grâce du Seigneur" du Père Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'orient") aux éditions du Cerf


Quelques jours après le commencement de l' Avent, l’Eglise célèbre la fête de la Présentation de la Sainte Vierge au Temple. Il est juste que, au début du temps de préparation à Noël, notre pensée se porte vers la Mère de Dieu dont l’humble et silencieuse attente doit être le modèle de notre propre attente pendant l'Avent. Plus nous nous rapprocherons de Marie par prière, notre docilité, notre pureté, plus se formera en nous Celui qui va naître.

Que Marie, toute petite enfant, ait été présentée au Temple de Jérusalem pour y vivre, désormais appartient au domaine de la légende, non à celui de l'histoire (voir note). Mais cette légende constitue un gracieux symbole dont nous pouvons tirer les plus profonds enseignements spirituels.
Les trois lectures de l' Ancien Testament lues aux vêpres, le soir du 20 novembre (donc au début du 21 novembre, puisque la journée liturgique va du soir au soir), ont rapport au Temple. La première leçon (Exode 40) évoque les ordres donnés par Dieu à Moise concernant la construction et l' arrangement intérieur du tabernacle. La leçon (1 Rois 8:1-11) décrit la dédicace du Temple de Salomon. La troisième leçon (Ezéchiel 43:27- 44:4), déjà lue le 8 septembre, en la fête de la Nativité de la Vierge, nous parle de la porte du sanctuaire, fermée tout homme et par laquelle Dieu seul entre. Ces trois textes ont symboliquement pour objet la Mère de Dieu elle-même, temple vivant et parfait.
Les évangiles lus à matines et à la liturgie sont ceux qui ont été lus lors de la fête du 8 septembre. On trouvera à cette date, au chapitre précédent, un bref commentaire de l'évangile de la liturgie.

L'évangile lu aux matines décrit la visite faite par Marie à Elizabeth. Deux phrases de cet évangile expriment bien l'attitude de l'Eglise envers Marie et indiquent pourquoi celle-ci a été en quelque sorte mise à part et au-dessus de tous les autres saints. Il y a d' abord cette phrase de Marie elle-même : « Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses ». Et il y a cette phrase dite par Elisabeth à Marie : « Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni ». Quiconque nous reprocherait de reconnaître et d'honorer le fait que Marie soit « bénie entre les femmes » se mettrait en contradiction avec l'Ecriture elle-même. Nous continuerons donc, comme « toutes les générations », à appeler Marie « bienheureuse ». Nous ne la séparerons d' ailleurs jamais de son Fils, et nous ne lui dirons jamais « tu es bénie » sans ajouter ou du moins sans penser. « le fruit de tes entrailles est béni ». Et s'il nous est donné de sentir parfois l' approche grâcieuse de Marie, ce sera Marie portant Jésus dans son sein, Marie en tant que mère de Jésus, et nous lui dirons avec Elizabeth : « Comment m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? »
A la liturgie du même jour, nous lisons, ajoutés l'un à l'autre, deux passages de l'évangile que l'Eglise répétera à toutes les fêtes de Marie et auxquels cette répétition même donne la valeur d'une déclaration particulièrement importante. Jésus loue Marie de Béthanie, assise à ses pieds et écoutant ses paroles, d' avoir choisi « la meilleure part qui ne lui sera pas enlevée », car « une seule chose est utile ». Ce n'est pas que le Seigneur ait blâmé Marthe, si préoccupée de le servir, mais Marthe « s'inquiète et s'agite pour beaucoup de choses ». L'Eglise applique à la vie contemplative, en tant que distincte de (nous ne disons pas : opposée à) la vie active, cette approbation donnée à Marie de Béthanie par Jésus. L'Eglise applique aussi cette approbation à Marie, mère du Seigneur, considérée comme le modèle de toute vie contemplative, car nous lisons dans d'autres endroits de l'évangüe selon Luc : «Marie ... conservait avec soin, tous ces souvenirs et les méditait en son coeur... Et sa mère gardait fidèlement tous ces souvenirs en son coeur» (2: 19,51) . N'oublions pas d'ailleurs que la Vierge Marie s'était auparavant consacrée, comme Marthe, et plus que Marthe, au service pratique de Jésus, puisqu'elle avait nourri et élevé le Sauveur. Dans la deuxième partie de l'évangile de ce jour, nous lisons qu'une femme « éleva la voix » et dit à Jésus : «Heureuses les entrailles qui t'ont porté et les mamelles que tu as allaitées ». Jésus répondit : «Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et la gardent». Cette phrase ne doit pas être interprétée comme une répudiation de la louange de Marie par la femme ou comme une sous-estimation de la sainteté de Marie. Mais elle met exactement les choses au point ; elle montre en quoi consiste le mérite de Marie. Que Marie ait été la mère du Christ, c'est là un don gratuit, c'est un privilège qu'elle a accepté, mais à l'origine duquel sa volonté personnelle n'a pas eu de part. Au contraire, c'est par son propre effort qu'elle a entendu et gardé la parole de Dieu. En cela consiste la vraie grandeur de Marie. Oui, bienheureuse est Marie, mais non principalement parce qu'elle a porté et allaité Jésus; elle est surtout bienheureuse parce qu'elle a été, à un degré unique, obéissante et fidèle. Marie est la mère du Seigneur ; elle est la protectrice des hommes: mais, d'abord et avant tout cela, elle est celle qui a écouté et gardé la Parole. Ici est le fondement « évangélique » de notre piété envers Marie. Un court verset, chanté après l'épître, exprime bien ces choses : « Alleluia , Ecoute, ô ma fille et vois, et incline ton oreille» (Psaume 45: 10). Quant à l'épître lue aujourd'hui, elle rappelle l'arrangement du sanctuaire et du « saint des saints» : ce texte lui aussi se rapporte symboliquement à Marie.
Le sens spirituel de la fête de la Présentation est développé dans les divers chants de l'office et de la liturgie. Les deux thèmes principaux que nous y trouvons sont les suivants. D'abord la sainteté de Marie. La petite enfant séparée du monde et introduite au Temple pour y demeurer évoque l'idée d'une vie séparée, consacrée, «présentée au Temple», une vie d'intimité avec Dieu : « Aujourd'hui la Toute Pure et toute sainte entre dans le Saint des Saints». Il est évident que l'Eglise fait ici une allusion spéciale à la. virginité, mais toute vie humaine dans des mesures diverses, peut être une vie «présentée au Temple» une vie sainte et pure avec Dieu. Le deuxième thème est la comparaison entre le Temple de pierre et le Temple vivant : «Le Temple très pur du Sauveur... est conduite aujourd’hui dans la maison du Seigneur, apportant avec elle la grâce de l'Esprit divin ». Marie qui portera. le Dieu-Homme dans son sein, est un temple plus sacré que le sanctuaire de Jérusalem; il convenait que ces deux temples se rencontrassent, mais ici c’est le temple vivant qui sanctifie le temple bâti. La supériorité du temple vivant sur le temple de pierre est vraie d’une manière spéciale de Marie parce quelle était l'instrument de l'Incarnation. Mais, d'une manière plus générale, cela est vrai de tout homme uni à Dieu : «Ne savez-vous que vous êtes le temple de Dieu ? Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit ?».
D’autres pensées, que les textes liturgiques n'expriment pas explicitement nous sont cependant suggérées par cette fête. Si notre âme est un temple où Dieu veut demeurer il convient que Marie y soit «présentée» : il faut que nous ouvrions notre âme à Marie, afin qu' elle vive dans ce temple, - notre temple personnel. D’autre part, puisque l’Eglise entière, puisque toute l' assemblée des fidèles est le corps du Christ et le Temple de Dieu considérons la fête d' aujourd’hui comme la Présentation de Marie dans ce Temple, - la sainte Eglise universelle. Ce Temple qu'est l’Eglise rend aujourd'hui hommage à ce Temple qu'est Marie.

Note : D'après les évangiles apocryphes (le pseudo-Jacques, le pseudo-Matthieu, etc.), Marie aurait été amenée au temple par ses parents à l'âge de trois ans, et elle y serait demeurée. La fête de la Présentation a d'abord été célébrée en Syrie ( qui est justement le pays des apocryphes) vers le VIe siècle. Au VIIe ou VIIIe siècles, des poèmes liturgiques grecs étaient composés en l'honneur de la Présentation. Néanmoins le ménologe de Constantinople, au VIIe siècle, ne mentionne pas encore cette fête. Elle était cependant célébrée à Constantinople au XIe siècle.(retour)
Textes tirés du livre "L'an de grâce du Seigneur" du Père Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'orient") aux éditions du Cerf



Tropaire

PRÉFIGURATION DE LA BONTÉ DE DIEU, ANNONCE DU SALUT DES HOMMES, AUJOURD’HUI, DANS LE TEMPLE, LA VIERGE SE MANIFESTE AUX YEUX DE TOUS ET PROCLAME LE CHRIST AU MONDE ENTIER. TOI QUI ACCOMPLIS LE DESSEIN DU CRÉATEUR NOUS TE GLORIFIONS.

Kondakion
TEMPLE TRÈS PUR DU SAUVEUR TRÉSOR SACRE DE LA GLOIRE DE DIEU LA VIERGE EST CONDUITE DANS LA MAISON DU SEIGNEUR ET AVEC ELLE LA GRÂCE DU SAINT ESPRIT LES ANGES LUI CLAMENT CHANTONS LE TABERNACLE DE LA DIVINITÉ